La Première fleur du pays sans arbre
Mai 2004 : deux ans et demi après la chute des Talibans,
le narrateur, Julien Lacombe, arrive en Afghanistan pour y conduire un projet de développement financé par la Banque Mondiale. Au gré des rencontres, l’envie naît de partager ce sentiment unique de se trouver là où s’écrit l’Histoire, d’assister à la (re)naissance d’un pays. Vingt ans après Le Photographe de Guibert, Lefèvre, Lemercier, on retrouve le même pays et les mêmes gens. Cette fois-ci, le pays est à terre, dévasté par les vingt années de guerre. Pourtant, l’envie d’aller de l’avant et de tout reconstruire est plus forte que tout. Introduit par un texte de Pierre Christin, le récit, porté par le trait minimaliste en noir et blanc de Sarah Arnal, retranscrit la rugosité du pays et de son histoire en offrant un tableau d’ensemble qui contraste avec l’approche sensationnaliste et parfois réductrice du traitement médiatique dont le pays fait traditionnellement l’objet. Les auteurs parlent simplement d’une situation géopolitique qui peut paraître complexe, en présentant de vrais personnages
dans une alternance de phases introspectives et d’anecdotes touchantes. À la croisée du devoir de témoignage et du récit
de voyageur, les auteurs nous invitent à porter un regard
neuf sur le pays d’Alexandre le Grand, de Genghis Khan
et de Joseph Kessel.