Ni plus ni moins
Un marcheur somnambule trébuche sur un caillou anodin
et c’est alors le début d’une étonnante réaction en chaîne qui
va tenir en haleine le lecteur tout le long des 48 pages de cette bande dessinée de l’auteur belge José Parrondo. Cette sarabande graphique menée sur un rythme d’enfer met aux prises une invraisemblable tripotée de personnages plus ou moins
« protéiformes ». Une colonie de fourmis frondeuses, un promeneur en haut de forme, un couple de poissons belliqueux, etc… se télescopent pèle-mêle et réinventent même à l’occasion quelques-unes des plus belles inventions de l’homme : la roue,
le levier… rien que ça… en toute simplicité… ni plus ni moins !!! Dans cette véritable apologie du mouvement perpétuel, l’auteur bringuebale ses personnages sans ménagement au cours d’un palpitant voyage au fil de l’eau… liquide, solide et gazeuse…
Un récit tout en rondeur qui tourne en rond, ponctué d’onomatopées et autres bruitages divers et empreint
de cette étrange poésie minimaliste et bruitiste si
chère à Parrondo.