Maxime Galipienso
Maxime Galipienso est un jeune auteur bordelais qui s'est fait remarquer en essaimant ses images sur les réseaux sociaux. Les Requins Marteaux ont rapidement repéré son travail et ont publié quelques unes de ses images dans la revue Franky (et Nicole) ainsi que dans le calendrier Articho + Requins + Marteaux = 2015. Maxime a déjà réalisé plusieurs exposition : à Paris en décembre 2014 à la Galerie Arts Factory dans le cadre d'un expo collective liée à L'Articho, une à Bordeaux en juin 2014 et une à Bergerac en mai 2015. Une grande exposition personnelle, Aldorama a eu lieu à la galerie 126 à Rennes en décembre 2015.
Le travail de Maxime Galipienso peut paraître classique au premier abord : petites vignettes illustratives ou grandes fresques bourrées de détails... On pense tout de suite au travail de Marc Boutavant et son célèbre Tour du monde de Mouk ou bien à Richard Scarry le dessinateur star du genre et ses nombreux imagiers qui continuent à se vendre par milliers. Mais les images de Maxime ont une particularité : son personnage fétiche, Aldo, le chien orange, se démultiplie à l'infini et envahi le panorama. Personnages masculins, féminins, enfants... tous sont des Aldo. Cette obsession pour ce sympathique chien au style rétro fait toute la différence. La répétition crée une ambiance unique qui renouvelle complètement le genre de la planche documentaire fantaisiste. Ce principe, qui fonctionne déjà sur quelques images déconnectées devient encore plus fort décliné sur l'ensemble d'un livre. Un vrai imagier conséquent, dans la continuité du projet de l'auteur, donner une existence au microcosme d'Aldo à travers un projet d'envergure. Le trait de Maxime est intemporel : au premier abord, impossible de savoir si ses images sont modernes ou anciennes. Seuls quelques détails, téléphones portables ou détails architecturaux et vestimentaires permettent de nous apporter la réponse. L'idée d'un imagier sur la France est apparu naturellement en observant ses images. Maxime prend plaisir à dessiner le quotidien qu'il observe avec un regard plein d'insouciance et de naïveté. Un monde contemporain auquel il a envie de tendre un miroir positif. Ce monde idéalisé rempli de moments heureux et de paysages sereins qui évoque une France très carte postale, vue comme au travers du regard d'un enfant.