Bouzard

Guillaume Bouzard est né en 1968. Très tôt (1986), il crée son propre fanzine, Caca Bémol, qui durera 10 numéros. Il entre en 1989 aux Beaux-Arts de Toulouse où il rencontre Pierre Druilhe, avec qui il crée Les Pauvres types de l’espace (éd. 6 pieds sous terre). À la fin des années 1980, il collabore à de nombreuses publications indépendantes et devient un des piliers du fanzinat. Dans Jade, il crée le personnage de Plageman. En 2002, alors que le FC Ferraille fait parler de lui sur la scène nationale, il entreprend de dévoiler les coulisses de cette ascension fulgurante au sein du magazine Ferraille. En couleur directe et d’une rare intégrité ce témoignage restera inachevé, suite à des pressions de la part de la fédération. Il revient en 2004 avec The Autobiography of me too, pré-publié dans Psikopat, deux tomes suivront et achèveront d’asseoir sa réputation et son talent. À la suite de transferts juteux assortis d’énormes contrats publicitaires, il intègre les équipes des magazines les plus prestigieux tels que Fluide Glacial, So Foot ou encore Spirou. Il devient rapidement une référence du journalisme sportif en bandes dessinées. À l’instar d’un Joe Sacco ou d’un Guy Delisle, il est celui qu’on appelle lorsqu’il s’agit de couvrir les conflits internationaux tel que les coupes du monde ou d'Europe de football. Repoussant toujours plus loin les limites du journalisme d’investigation, il ira jusqu’à infiltrer les arcanes de l’église catholique pour les besoins d'un ouvrage, le remarquable et remarqué : La Bibite à bon dieu (éd. Les Requins Marteaux, coll. BDCUL), pour lequel il obtient le Prix Schlingo 2013. En 2012, il crée le blog "JeveuxtravaillerpourleCanardEnchaîné", et paf ! pas de chance, il est pris au mot, et commence une longue carrière de dessinateur politique. L'année 2014 marque l'apogée de sa carrière (jusqu'ici) : il remporte les Prix Jacques-Lob du Festival BD Boom (Blois) et le Grand Prix au Festival Quai des Bulles (Saint-Malo). Bon l'année 2017 est aussi l'apogée de sa carrière, quand il publie un Lucky Luke : Joli Jumper ne répond plus (Dargaud, 2017), bien qu'il n'a pas inventé le personnage de Morris, mais aurait pu, aime-t-on à le penser ; quand tout à coup l'apogée de sa carrière continue les années suivantes avec divers livres chez Dargaud, Rouquemoute et Plume de Carotte : c'est sa période orange. Et puis après avoir écrit lui-même sa page Wikipédia, l'apogée de sa carrière atteint à son tour son apogée, quand il republie en une magnifique édition intégrale The ultimate autobiography of me too chez Les Requins Marteaux en 2023.