Cizo
Cizo commence sa carrière au début des années 1990 dans
des fanzines. Ne sachant pas dessiner – c’est ce qu’il dit en
tout cas – et ignorant tout de la bande dessinée, il crée à
partir de pictogrammes ou de schémas, parfois de cases de bandes dessinées préexistantes qu’il emprunte : Cizo est un
« remixeur » d’images. Avec Winshluss, il fournit des planches
à Jade qui est à l’époque un fanzine. Lorsque Jade devient un support professionnel, le travail de Cizo commence à se faire remarquer, et Pierre-Alain Szigeti, célèbre « passeur » créatif entre la France et le Japon (c’est à lui que l’on doit les mangas
de Baru, de Baudoin, de Lewis Trondheim, etc…) le sollicite. Ses premières planches à destination du Japon paraissent dans Open Manga et Morning, puis, très vite, sont adaptées pour internet (Mister X) qui devient leur support, ce qui fait de Cizo un des pionniers de la bande dessinée en ligne. La même année, il réalise Strong Man une série de bandes dessinées/animations pour La Baguette Virtuelle (devenue Multimania). Par la suite, Cizo collabore à SVM, mais la plus importante partie de son œuvre se fera surtout dans Ferraille Illustré, avec Winshluss.
Là, le graphiste (Cizo) mêle ses formes et ses signes au dessin organique (du Walt Disney punk) de Winshluss dans des scénarios décapants. Peu à peu, Winshluss et Cizo deviennent d’ailleurs les directeurs artistiques/rédacteurs en chef de Ferraille Illustré dont la maquette devient très soignée et le contenu bien plus irrégulier qu’il ne l’était jusqu’ici. Toujours avec Winshluss, Cizo a publié Monsieur Ferraille (éd. Les Requins Marteaux) et réalisé plusieurs films d’animation. Il conçoit la plupart des couvertures des livres des Requins Marteaux
depuis avril 2012. En Mai 2010 avec Fréderic Felder il
lance la collection BDCUL, qu’il co-dirige depuis. Son dernier ouvrage, Trésors de l'INRS paraît aux Requins Marteaux en Mars 2012.